Devenir une perma-entreprise : on le fait grâce à vous !

Une perma-entreprise, c’est une entreprise qui fait reposer ses activités sur les trois piliers de la permaculture, un mode d’agriculture qui vise à préserver les générations futures : « prendre soin de la planète », « prendre soin des humains » et « se fixer des limites et partager les surplus ». Chez À deux mains, c’est notre cap, notre horizon. Si nous poursuivons cette ambition, c’est parce que nous croyons en un autre modèle de développement sur les territoires. Plus juste, plus sain, plus écologique, plus éthique… bref, plus (en)viable. Après six mois d’ouverture, nous voulions faire un point sur le chemin parcouru. Et celui qu’il reste à parcourir. Et vous dire MERCI ! Car tout ça, on le fait grâce à vous.

On entend parfois qu’il y aurait les causeurs et les faiseurs. Sous-entendu, si on est l’un, on ne peut pas être l’autre. Chez À deux mains, nous essayons d’être les deux. Car faire et faire savoir sont complémentaires. Surtout quand il s’agit de changer nos habitudes pour rendre les activités de notre commerce compatibles avec le respect des gens et de la planète. Et changer nos habitudes, on ne pourrait pas le faire sans vous. Ni sans vous le faire savoir.

Six mois après notre ouverture, les premiers signes sont encourageants (même si du chemin doit encore être parcouru). On profite de ces premiers mois de recul pour partager nos réussites et nos envies d’aller plus loin. Et surtout… pour vous dire un grand MERCI ! Tout ça, on le fait (ou on va le faire) grâce à vous !

Nos (audacieux) sandwiches à la betterave plébiscités 

À l’automne, quand les tomates ont disparu des étals de nos producteurs bio et locaux, on a eu un coup de chaud : avec quoi garnir nos sandwiches pour qu’ils restent bio, de saison ET gourmands ? Hors de question d’utiliser des tomates venues d’Espagne ou ayant poussé sous serres chauffées.

Catherine, qui en plus de tenir le magasin comme personne a aussi des idées géniales, nous a proposé un sandwich à base de betteraves de notre producteur Les Enfourneaux à Saint-Xandre. Sa recette : salade, carottes râpées, fêta, betteraves, vinaigrette balsamique maison et herbes de Provence. Le tout avec des produits bio. “Le Rose” (c’est son petit nom) garnit depuis notre vitrine… et se vend plus que les sandwiches au poulet.

Une excellente nouvelle quand on sait que le premier geste à réaliser pour limiter le réchauffement climatique à l’échelle individuelle, c’est d’adopter une alimentation plus végétale. On a aussi testé « Le Rose » avec du miel et des noix à la place des herbes de Provence et, comme nous n’avons pas su choisir, nous vous proposons les deux. Et ils vous plaisent ! Vous voyez, changer nos habitudes, ça ne peut se faire que les un·es avec les autres. Au passage, on est preneurs de vos idées de recettes. 

Faire vivre des producteurs et productrices responsables pour renforcer le territoire

Vous proposer des produits faits maison, c’est notre manière de vous faire plaisir tout en permettant à des producteurs et productrices responsables de vivre de leur travail. Notre espoir ? Que de plus en plus de gens et commerces se mettent à travailler et consommer des produits locaux, bio et de saison pour que des filières (maraîchage, élevage, laiterie, production d’œufs, etc.) puissent se développer localement.

Cela créera une dynamique vertueuse : plus de commandes, c’est la garantie pour les producteurs et productrices de vendre leurs produits, la possibilité de diversifier leurs productions, de créer des emplois non délocalisables, de participer au développement économique du territoire et d’être plus résistants et résilients dans les périodes de crises (mauvais rendements agricoles, aléas météorologiques, crise économique, etc.).

Chez À deux mains, nous avons la chance de collaborer qu’avec ce type de professionnel·les. Comme Lucie, éleveuse de poules (Les Jolies Rousses) en Vendée qui, en plus d’élever ses poules dans des conditions saines et écologiques, travaille à restaurer la biodiversité sur son élevage en plantant des arbres et en créant une mare. 

Découvrez tous nos producteurs : https://adeuxmains-larochelle.fr/nos-partenaires/

Réduire la pollution de l’eau, de l’air et des sols

En plus de renforcer l’économie et les solidarités sur le territoire, travailler des produits responsables est primordial pour préserver notre santé et celle de notre planète en réduisant les pollutions et les coûts qui y sont associés, pour préserver-restaurer la biodiversité indispensable à notre survie.

L’agriculture conventionnelle, développée après la seconde guerre mondiale pour nourrir les populations, est très gourmande en pesticides, en partie responsables du déclin des insectes pollinisateurs qui s’occupent du transport de 80% du pollen vers les fleurs de nos futurs fruits et légumes. Moins de pollinisateurs, c’est moins de rendements agricoles, ce qui entraîne une hausse des prix des denrées alimentaires et, dans les cas les plus graves (qui ne sont plus révolus), des famines. De même, la pollution de l’air (due au transport routier, à l’industrie, au chauffage résidentiel, à la production d’énergie, à l’agriculture…) est responsable de 40 000 morts par an en France.

Ces activités sont également responsables de la pollution de l’eau et de l’appauvrissement des sols, les rendant de moins en moins vivants, ce qui cause des maladies et des coûts de traitement énormes à la société (voir chiffres ci-après). Soyons bien clairs, l’idée n’est pas de stigmatiser les agriculteurs et agricultrices qui, pour la majorité, subissent ce modèle et parfois n’en vivent même pas dignement (au point que le taux de suicide dans la profession est l’un des plus importants en France). L’idée est plutôt de dire que quand on le peut, on essaye de consommer mieux car c’est à ce prix que nous transformerons toutes et tous l’agriculture en permettant à celles et ceux qui n’osent pas  – pour des raisons économiques – de se lancer dans la création de modèles vertueux.

Il va sans dire que les principaux soutiens financiers doivent venir des pouvoirs publics qui subventionnent pour l’heure massivement l’agriculture conventionnelle.

Selon des sources rassemblées par l’ONG Générations Futures : 

150 à 260 milliards d’euros, c’est le coût annuel estimé des perturbateurs endocriniens pour la société dont 120 milliards rien que pour les pesticides.

68 à 100 milliards d’euros, c’est le coût annuel estimé de la pollution de l’air pour la France (maladies, baisse des rendements, etc.)

Le coût annuel de dépollution de l’eau liée à l’agriculture et à l’élevage (nitrates et pesticides) serait supérieur à 54 milliards d’euros par an.

Le soutien aux agriculteurs bio coûte 28 fois moins cher que la dépollution de l’eau liée aux pratiques agricoles polluantes.

Le flan, notre pâtisserie phare qui coche toutes ces cases

Pour faire notre part, nous nous fournissons en grande partie chez des producteurs et productrices responsables (ça, on l’a déjà dit) en les rémunérant au juste prix pour elles et eux… et pour vous ! Car le troisième pilier de la perma-entreprise, c’est « se fixer des limites et partager les surplus ».

Pour le dire autrement, nous ne sommes pas dans la croissance du chiffre d’affaires à tout crin (qui rappelons-le n’est pas possible dans un monde aux ressources finies, rapport Meadows de 1972). C’est pourquoi nous choisissons de pratiquer des prix accessibles à tous les gourmandes et gourmands tout en proposant des produits de haute qualité. Et en assurant des salaires et des conditions de travail décentes à l’ensemble de l’équipe.

Concrètement, ça veut dire que nous pouvons vous proposer notre dessert phare, le flan, avec du lait bio de la ferme de Candé, des oeufs bio des Jolies Rousses, du beurre bio de la Laiterie de Montaigu de la farine de chez Christophe Guibert et de la vanille de Madagascar (on en parle plus bas) à un prix juste et (on l’espère) accessible. On espère surtout que vous l’apprécier car satisfaire vos papilles est notre vrai but !

Réduire et réutiliser nos déchets 

Peut-être l’avez-vous remarqué, il nous arrive de vous proposer d’emporter ce flan (ou autre gourmandise) dans une boîte en verre consignée ? C’est pour éviter de multiplier les emballages à usage unique dont la durée de vie ne dépasse souvent pas la journée.

Refuser, réduire, réutiliser, recycler et rendre à la terre (composter quoi !), c’est la règle des 5 « R » que nous tentons de mettre en place. Et là aussi, vous nous aidez bien ! Peut-être avez-vous (aussi) remarqué que nous servons votre café dans des pots de yaourt recyclés ? Hé bien c’est à l’initiative de l’une de nos gourmandes, une « mamie » qui nous rapporte tous ses pots pour ne pas jeter. Qui a été suivie par bon nombre d’entre vous.

Hé bien le fait de vous servir un café dans ces contenants réutilisables est un geste doublement économique : on évite un emballage à usage unique jeté (qui a un coût pour la collectivité en termes de traitement des déchets) et avec les économies réalisées nous pouvons vous proposer un café bio au prix du café conventionnel. Déchet évité et produit bio servi à un juste prix… tout est lié ! Ça ne peut se faire que dans la confiance et la solidarité !

Découvrez nos actions en matière de réduction des déchets : https://adeuxmains-larochelle.fr/a-deux-mains-soutient-la-semaine-europeenne-de-reduction-des-dechets-et-partage-ses-bonnes-pratiques/

Travailler (encore) plus de produits locaux 

Promis, notre objectif est de participer à la construction d’un monde plus (en)viable et, encore une fois, merci de nous y aider ! Mais on a encore du chemin à parcourir. Même si nos produits exotiques comme la vanille et le chocolat sont issus du commerce équitable (ce qui garantit des conditions de travail éthiques), l’empreinte écologique (carbone, eau, changement d’affectation des sols…) de ces mets d’exception est importante.

C’est pourquoi nous essayons de plus en plus de vous proposer des créations à base de produits locaux plus inattendus. C’est ainsi que dans la carte de Noël, vous avez pu déguster des bûches à base de sureau, de verveine, de lavande… glanés par nos soins. Nous entendons poursuivre (voire accélérer) sur cette lancée. En espérant que vous serez au rendez-vous car, comme d’habitude, on ne pourra pas le faire sans nos partenaires, sans nos salarié·es et bien sûr sans vous  !  

23 avril 2025